Pensées en vrac
Pourquoi écrire sous un pseudonyme ?
À vrai dire, cette question tourna un moment dans mon esprit avant de prendre une décision. Finalement, et comme une évidence, je choisis l'option du pseudonyme. Losan Charo était né !
Alors, pourquoi un pseudonyme ?
Non pas parce qu'il s'agit d'une chose fréquente dans le milieu littéraire ou artistique, ni parce que je suis un résistant contraint de cacher mon véritable nom, ni même parce que je serais une femme d'un autre temps, obligée de choisir un nom masculin pour accéder à l'édition…
Si ce n'est pas tout ça, alors pourquoi utiliser un pseudonyme de nos jours ?
Par peur,
timidité,
modestie,
propos non assumés,
un nom imprononçable…
ou tout simplement pour le fun ?
Pour ma part, la principale raison est de pouvoir prendre de la hauteur, une certaine distance avec mes créations.
Eh oui, Losan Charo n'est pas vraiment moi ! À mes yeux, c'est un personnage à part entière. Il a sa propre personnalité. Mais il n'est pas non plus un personnage de roman, il ne diffère pas vraiment de moi. Il serait plutôt comme l'expression d'une facette de ma personnalité, comme un artiste a son nom de scène…
Bref, vive les pseudos !
Le poétique, c'est chic
Ou pas…
Topo : la poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers, mais qui admet aussi la prose, et qui privilégie l'expressivité de la forme, les mots disant plus qu'eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métrique, figures de style).
Pour ma part, je pense que c'est une formidable forme d'expression ! Elle permet de donner vie à un tas de choses de manière brève tout en les rendant attrayantes, colorées et vallonnées.
Enfin… pas toujours. Parfois je la trouve lourde, trop carrée, redondante et soûlante. Elle me plaît quand elle reste courte et légère.
C'est comme tout ! Il faut que les ingrédients soient bien dosés pour que la recette soit bonne. Après tout dépend des goûts.
La poésie est partout pour qui veut bien la voir.
Allez hop ! Trois créations
J'espère que vous ne les trouverez pas soûlantes pour le coup.
Floraison
Vêtue d'ombres et de lumières,
Elle imprègne le doux satin.
Parfum suave et éphémère,
Elle est ce petit sourire mutin.
La femme aux lèvres roses,
Sur son lit prend la pose.
Elle est force et douceur,
Alchimiste des coeurs.
Son beau regard épineux,
Semble pourtant hurler.
Mon être touché, écorché,
Ressent son profond bleu.
Regarde-moi,
Touche-moi,
Aime-moi !
Avant que je ne fane.
Avant que ne s'envolent les pétales...
~
Ardeur d'une jolie fleur,
Brûlant ses jeunes heures.
Une émulsion de mots pour un cocktail surréaliste
Entre rêve et réalité
Quand le haut devient bas
Quand le soleil est froid
Quand la nuit brille le jour
Émerge un monde étrange
Mes pieds plantés dans le ciel
Des nuages entre les orteils
Ma tête sous l’océan infini
Je respire le chaos
Nébuleuse de soie sucrée
Cosmos ondoyant
Vibrations transcendantes
Palpitations de mon corps flottant
Je nage en territoire inconnu
Saveur mystique
Un goût de prodigieux
Parfum du néant
La création sous la dent
Un univers onirique
Des Rêves éveillés
Cauchemar assoupi
La vie comme seul cadeau
Un voyage comme unique sens
Une traversée de la vie
Atmosphère pétillante de bulles
Délice éphémère éternel
Explosion de couleurs
La mort à chaque instant
La vie au bout des doigts
Mourir chaque soir
Pour renaître au matin
Au revoir
Éclats d'une tempête
Ouragan déchainé
La fin d'un été
L'arme du désarroi
Un coup d'épée dans l'eau
Larmes tranchantes
La fureur dans l'instant
Éclaboussures nacrées
Ta mort une illusion
Un jeu d'ombres
Lumière fuyante
Déchirement de mon être
Hémorragie de mon âme
Une déglutition
Une implosion
J'ai englouti le vide sidéral
Réapprendre à vivre
Un combat de douceur
Espoir éclatant
À chaque jour ses lumières
Un soleil à l'horizon
Un souvenir
Une lueur
Un au revoir
L'art, but ou moyen ?
Une petite citation parfaite pour exprimer ce qu'est l'art à mes yeux.
Pour moi, l'art est un formidable moyen d'expression : émotions, sentiments, sensations, faire passer un message, une idée… tout y passe ! Par conséquent c'est aussi un bon moyen de faire ressentir un tas de choses.
Message d'un homme aux Hommes
Hissons ensemble les couleurs,
Les couleurs d'un monde meilleur.
Arborons les peintures de guerre,
Couleurs d'un combat pour la Terre.
Menons ce combat pour la lumière,
Que l'on soit homme, femme ou chimère.
Les astres et nébuleuses fusionnent,
Les Hommes s'attirent et tourbillonnent.
Belles sont les lois de l'univers !
Dommage que certains la voient plate, la Terre…
Le haïku
Pourquoi j'aime les haïkus ?
Parce qu'ils sont presque aussi rapide à lire qu'à écrire et qu'ils parviennent à donner une image juste avec trois petites lignes !
La cueillir, quel dommage !
La laisser, quel dommage !
Ah ! cette violette
Naojo (trad. R. Munier)
Mais c'est quoi au juste ?
Le haïku (俳句), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise. Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Il comporte traditionnellement 17 mores (notion plus fine que celle de syllabe) découpées en trois segments (5-7-5). Le haïku doit donner une notion de saison et doit comporter une césure. Sinon, on l'appellera un moki ou encore haïku libre, même si le terme haïku est le plus couramment utilisé. (Oui ! J'ai outrageusement pompé sur Wikipédia. Pourquoi ça se voit ?!).
Quelques haïkus de ma plume
L'astre d'argent
Phare de nos ténèbres
Lueur du subconscient ;
La lune ensorcèle
Le grand Voyage
Petite maison
Je te quitte pour longtemps ;
Regard sur l'horizon
Chronos
Ô toi qui me tue
Je ne peux vivre sans toi ;
Toi ! Tic ! Tac ! Tic ! Tac…
Le bruit de la vie
Coquillage à l'oreille
J'entends un rouge océan ;
Le bruit de mon sang
Totem volant
Perçant le ciel
Le cri du grand faucon blanc ;
Un oeil sur le monde
À la dérive
Perdu quelque part
Comme un navire solitaire ;
Brume sur l'océan
L'illumination
Je suis conscient
Debout sur le toit du monde ;
Horizon infini
Encore faim ?
> 101 haïkus, 3 lignes à savourer comme un bonbon
Bataille du PLUS IMMERSIF entre le LIVRE et le CINÉMA
Qui sera le vainqueur ?
Je me suis demandé quel était le media le plus à même de nous plonger dans un univers, de nous suspendre au-dessus du temps. J'ai choisi de mettre face à face le bouquin et le ciné, mais j'aurais pu aussi bien faire entrer le jeu vidéo dans l'arène par exemple.
Vous avez déjà un avis sur la question ?
Le duel est lancé !
1°Round : le rythme
Le livre : "On me prend à son rythme"
Le cinéma : "On se prend à mon rythme !"
2°Round : images / décors / univers
Le livre : "Je fais appel à l'imagination"
Le cinéma : "Moi, je te donne du spectacle"
3°Round : les émotions
Le livre : "La poésie coule entre mes lignes"
Le cinéma : "Oui ! Mais moi, j'ai la musique en plus"
4°Round : le nomadisme
Le livre : "On m'emporte partout"
Le cinéma : "Pareil !"
5°Round : montre en main
Le livre : "Un lecteur lit en moyenne 70 pages/h. Fait le calcul !"
Le cinéma : "En moyenne 110/130 minutes le long métrage !"
6°Round : les réactions
Le livre : "On peut sourire, rire, pleurer devant mes pages"
Le cinéma : "Ah oui ! Hé ben moi, on peut rire, pleurer, chanter, danser et même sursauter devant l'écran"
7°Round : l'interactivité
Le livre : "Moi, je peux l'être, bien sûr !"
Le cinéma : "Moi aussi je peux être interactif ! Qu'est-ce que tu crois ?!"
Le livre : "Toi, interactif ?! Pfff… en zappant quoi !"
8°Round : les sensations
Le livre : "La douceur de mon corps de papier peut-être"
Le cinéma : "Pfff… douceur de ton corps de papier… Je me marre !"
And the winner is…
Alors… qui est selon vous le plus immersif ?