Comment j'ai remédié au syndrome de la page blanche
Un jour, mon désir de créer m’a poussé à m’assoir confortablement devant mon PC, face à une belle page blanche. Je notais alors le titre de mon premier livre et me frottais vivement les mains. Ça y est… j’allais inventer mon histoire ! Je savais très bien de quoi devait traiter mon roman fantastique et me disait donc qu’il n’y aurait aucun problème.
Pris dans le feu de l’action, je pianotais frénétiquement sur mon clavier, noircissant une, deux, trois, quatre pages ! Le début du premier chapitre prenait doucement vie sous mes yeux conquis… Puis, un drame survint au beau milieu de la cinquième page. Je cessais brutalement d’écrire, le trou noir, l’absence d’inspiration bref, le syndrome de la page blanche venait de me frapper de plein fouet…
Structurer l’histoire
Trop confiant, je m’étais dit qu’écrire était facile. Je me croyais encore à l’école, avec mon petit sujet de rédaction à développer sur ma feuille simple recto-verso. Or, écrire un livre (surtout lorsque c’est le premier) requiert davantage de préparation.
Le "storyboard", ma bouée de sauvetage
Un storyboard, qu’est-ce que c’est ? C’est le découpage du scénario d’un film où chaque scène est illustrée par un ou plusieurs dessins.
Je décidais donc de m’inspirer de cette méthode pour l’appliquer à mon livre. Cette fois, assis à mon bureau face à une feuille blanche, le stylo à la main, je m’appliquais à décrire point par point les actions. Chaque point porterait un numéro.
Exemple de storyboard pour Tabaldac :
- Talyc pêche avec son grand frère Namad dans une rivière aux abords du village.
- Description du lieu, ambiance, images.
- Description des personnages, vêtements, physiques
- Dialogue, découverte des tempéraments
- Talyc : impatient, un peu impulsif
- Namad : calme , posé.
- Une fois leur panier rempli de poissons, les frères prennent la direction du village de bonne humeur.
- Le village :
- Solides maisons de bois,
- Rues en terre,
- Quelques sapins pointent vers le ciel…
Dès que j’avais un doute sur le sens d’un mot, la description d’un objet, d’un lieu ou pour tout autre chose encore, j’avais un réflexe : me documenter au plus vite. Merci Internet !
Après plusieurs semaines d’un travail des plus minutieux, je terminais le premier jet du "storybord" ! (70 pages). J’étais heureux.
L’indispensable phase de relecture et de correction
Le risque de composer une longue histoire, c’est de faire des erreurs. Je me suis donc relu et cela m’a permis d’améliorer certains points que j’avais trouvés un peu légers en les relisant.
Le découpage du gâteau ou, la division en chapitres
L’histoire étant bien au chaud dans ma tête, j’entamais donc l’étape des chapitres. Pour ce faire, j’appliquais 3 idées :
- Des titres courts et pertinents.
- Couper les chapitres de façon à ce que le lecteur ait envie de lire le suivant.
- Faire des chapitres rassemblant à peu près le même nombre de pages.
Attention mesdames et messieurs, dans un instant ça va commencer…
Fort de mon travail qui dura deux mois tout de même, je me sentais enfin prêt à retrouver ma page blanche et mon clavier. Mais cette fois, j’étais sûr d’une chose : le syndrome de la page blanche ne passera plus par moi !